En suivant Martin, le bateau poisson clown de Manu son capitaine et de Michelle le long de leur voyage autour du monde, des enfants, les colibris de la Super Team scrutent l'horizon et se questionnent sur l'avenir de leur planète. Depuis quatre années, ce sont ces enfants, colibris voyageurs, colibris des écoles suivant le projet ou encore colibris que nous croisons sur notre route qui sont les acteurs principaux de ce blog . Cet espace est avant tout un lieu de découvertes et d'échange autour de la mer, les voyages, la voile, le respect de notre environnement et de nos aventures bien sûr ! A vivre et à faire vivre par tous: enfants, voyageurs ou à l'école, amis, familles, passionnés de bateaux et amoureux de notre belle terre... Notre petit travail de colibri est d'essayer de tisser un lien entre les enfants du monde, un lien tissé des vraies valeurs, que sont le respect de l'autre et de notre planète.
12 Septembre 2019
Mya nous a déjà écrit un autre article, nous aimons beaucoup la lire, elle écrit très bien. Nous aimons bien ses articles, car nous trouvons qu'il y a beaucoup de suspense et ils sont rigolos. Aujourd'hui, elle nous raconte comment elle et sa famille ont vécu le cyclone Dorian à bord de leur catamaran Profité.
Salut ! C'est encore moi Mya . Je voudrais vous dire j'ai été très touchée par vos messages que vous m'aviez envoyés. Alors pour vous faire plaisir je vous ai écrit un article sur Dorian. J'espère qu'il vous plaira.
Date : 26 et 27 août.
Lieu : Le Marin , Martinique .
J'avais un peu peur. Nous avions remarqué, il y a quelques jours, une tempête qui se rapprochait de la Martinique . Nous étions sur le bateau des copains quand les parents ont vu que les bords de la tempête seraient sur nous. Elle arrivait le lendemain soir pendant la nuit! Nous n'avions plus le temps de changer d'île ou d'aller dans un endroit où la tempête ne nous toucherait pas.
Le lendemain, les parents avaient prévu d'aller faire de l'eau au ponton de la marina. Nous nous sommes donc rendus là bas, sauf que cela prenait trop de temps. Les trous à cyclone formés par la mangrove commençaient à se remplir de bateau qui voulaient s'abriter... On a filé sans prendre d'eau jusqu'à un trou à cyclone pratiquement désert. Nous n'y sommes pas restés car si le vent passait Sud toute la houle viendrait sur nous. Dans le deuxième abri où nous sommes allés, il y avait presque tous nos amis, il faut savoir que nous sommes souvent avec des copains et nous sommes tellement nombreux que nous nous appelons le village 72 car nous communiquons sur le canal 72 à la VHF.
Nous avons accroché solidement Profité avec des bouts dans la mangrove et Papa a transformé le sac de la grand voile en une espèce de gros saucisson ficelé pour éviter que le vent se prenne dedans. J'avais toujours un peu peur parce que la dernière fois qu'on s'est pris une tempête, une nuit, en Méditerranée, un bateau avait dérapé pour se raccrocher juste à côté de nous, il venait taper contre notre coque et notre mât.
Nos amis d'Eleonore 2 ont invité tous les membres du village 72 présents dans la mangrove sur leur nouveau bateau pour un apéro. L'atmosphère s'est détendue.
Lorsque nous sommes rentrés, je me suis finalement vite endormie sans stresser. Le lendemain j'ai appris qu'il avait seulement plu ainsi que quelques rafales de vent . Grâce aux informations, nous avons su que nous avions évité bien des dommages, nous avons eu de la chance car la tempête tropicale s'était transformée en ouragan très puissant de catégorie 5 et touchait les Bahamas. Papa nous a montré des photos des ravages de Dorian (il s'appelle comme ça). Il y a beaucoup de maisons détruites et les habitants ont de l'eau jusqu'à la fenêtre de leur grenier !
Je suis contente que Dorian ne nous ait pas vraiment touché. Mais il faut tout de même rester vigilant et ne pas oublier que c'est toujours la période cyclonique.
Article rédigé par Mya et publier par Norah et Nina-Rose