En suivant Martin, le bateau poisson clown de Manu son capitaine et de Michelle le long de leur voyage autour du monde, des enfants, les colibris de la Super Team scrutent l'horizon et se questionnent sur l'avenir de leur planète. Depuis quatre années, ce sont ces enfants, colibris voyageurs, colibris des écoles suivant le projet ou encore colibris que nous croisons sur notre route qui sont les acteurs principaux de ce blog . Cet espace est avant tout un lieu de découvertes et d'échange autour de la mer, les voyages, la voile, le respect de notre environnement et de nos aventures bien sûr ! A vivre et à faire vivre par tous: enfants, voyageurs ou à l'école, amis, familles, passionnés de bateaux et amoureux de notre belle terre... Notre petit travail de colibri est d'essayer de tisser un lien entre les enfants du monde, un lien tissé des vraies valeurs, que sont le respect de l'autre et de notre planète.
15 Août 2020
Voici le journal de bord de la transat de Tanaïs et Phileas à bord du bateau Manua , au fil des jours, au fil de l'eau...avec leurs parents Stéphanie et !
A suivre!!!
L'ARRIVÉE CE SOIR À BELLE ÎLE ! 👍🏼👍🏼👍🏼😍👏👏👏
JdB DE CE SAMEDI 15 AOÛT AU MATIN
35 milles de Belle Ile, on espère y etre au mouillage ce soir, même si ca ne sera que pour y dormir une petite nuit si on veut avoir l'écluse de la Vilaine dimanche après midi! On a mis 12 h de moteur cette nuit et on a le vent de face ce matin. Donc c'est tendu quand meme! On vient (enfin Stéphanie toute seule!!!) de pécher 2 beaux thons... On va pouvoir en mettre en conserve pour cet hiver! Et on va trop se régaler! S'il y a du monde à la Roche Bernard dimanche soir, on sait dejà quel sera le menu ;-) 47°14N 03°57W
Le 14 août
Ah bah non, raté!!!
Le vent n'est plus au rendez vous!! Les gribs ne sont meme pas fiables à 12h, et changent du tout au tout d'une parution à l'autre...
Finalement, on arrivera soit dimanche direct à La Roche Bernard (dans la
Vilaine), soit lundi...
On commence à fatiguer! Heureusement,on a vu des souffles de baleine hier.
Probablement des cachalots (on a appris à bien les reconnaitre au Whale watching avec Pedro)
Position : 47°00N 5°56W à 13hUTC
Mercredi 5 août
Tanaïs : On a du mal à dormir parce que ça bouge beaucoup! Et on a aussi du mal
à s'occuper.
Philéas : Hier soir, on a vu des dauphins tachetés de l'Atlantique, qui ont fait
des supers sauts ! J'en suis au dernier livre du club des Cinq (série
téléchargée sur la liseuse, version originale).
On avance bien... Pour le moment! La situation météo est instable : même le
routeur dit que ce n'est pas simple. Alors on profite du vent qu'on a et on
essaie de gagner tout ce qu'on peut vers l'arrivée !
Hier soir, nous sommes passés en dessous de la barre des 1000 milles, c'est une
plus petite traversée, c'est arrivé vite!
L'amarinage n'a pas posé de soucis malgré la houle : en moins de 24h, tout le
monde était d'attaque.
Position à 10h UTC : 40°47N 22°58W Reste 936 milles
Départ de Terceira, Açores le 2 juin à 11h! Direction Nantes!
Voici les photos !
L'article racontant la longue escale aux Acores arrivera bientôt , il sera préparé par avance en mer les jours de pétole!
Le 30 juin : Arrivée à Horta!
SAMEDI 27 JUIN
POS : 38°56N 33°23W le 27 à 12H30 UTC. reste 225 milles avant Horta!
Tanaïs : Je m'ennuie et j'ai hâte d'arriver à terre!
Philéas : Avant-hier, nous avons péché une bonite, c'était très bon !
J'aimerais bien courir un peu à terre!
On commence à trouver le temps long! On a pas mal de pétole, alors la moyenne en prend un coup...
Mais hier, on a passé la barre des 300 mn avant d'arriver! Ca approche!
On est en plein dans l'anticyclone des Acores, le célèbre, celui dont parlent tous les présentateurs météo à la télé !
On en est à plus de 3 semaines de traversée, mais heureusement, le bateau est presque aussi stable qu'au mouillage depuis quelques jours. Cela nous
permet de faire de la cuisine (pizzas, hachis parmentier, gateau au chocolat, crepes, etc.), de faire des coloriages, des jeux, ...
On a vu plusieurs fois les dauphins, dont une fois alors qu'ils étaient en pêche... On les a même entendus depuis l'intérieur du bateau!
On se demandait ce que c'était, un bruit de tablette ou un instrument de navigation, mais non, ils nous appelaient et étaient juste là, à coté du bateau!
le 22 juin 2020
37°23N 42°06W à 12h30 UTC
Plus que 650 milles avant d'arriver (en ligne droite, qui n'est pas le chemin
le plus court comme chacun sait...).
Tout le monde va bien, même si il y a plus d'ennui qu'à l'aller...
Et plus de manoeuvres aussi, BEAUCOUP plus, y compris en pleine nuit.
Pas moyen d'anticiper...
La capitaine a du gérer un gros coup de fatigue et somme du coup tout l'équipage à prendre des vitamines. Il n'y a plus de frais à bord, alors on ouvre des boites et des boites et de temps en temps, un bon bocal maison,
Miam !
Le poulet aux carottes et au curry avec du riz basmati, quand le bateau bouge
dans tous les sens et que le vent est frais, hummm miam miam, que ça fait du
bien !
La météo continue de jouer avec nos nerfs, et on se demande à peu près tous les
jours quel stagiaire ils ont encore collés au service "grib" tellement la
réalité est opposée à ce fameux fichier des vents, bible du marin moderne...
Le grib annonce du vent de sud modéré. Pourquoi a-t-on du nord faible?
En attendant, on fait du près et encore du près... Un peu de portant depuis
hier matin (avec houle qui fait rouler Manua, pfff), mais dès cet après-midi,
ce sera encore du près... L'autre jour, on a dû virer de bord, on était
complétement perdus dans nos appuis, tellement on a l'habitude de vivre penchés
toujours du même côté!
De bonnes nouvelles concernant l'entrée aux Acores nous arrivent depuis les
bateaux qu'on croise (et oui, on croise des bateaux! tout le monde est au près
alors on finit tous au même endroit...).
On devrait donc pouvoir s'arrêter aux Açores sans trop de contraintes, on attend de voir mais ça s'annonce bien!
Finir le voyage par une vraie escale, ça serait top!
On a passé la barre des 1000 milles avant les Acores avant-hier! Voir un compteur à 3 chiffres au lieu de 4, ça prouve bien qu'on approche!
Ce matin, on fait un peu de moteur après une nuit au ralenti à 2-3 nds. C'était super calme, on s'est bien reposé! La mer est comme un lac...
Demain, on devrait retrouver assez de vent pour avancer à une allure un peu plus correcte.
Philéas : il y a beaucoup de déchets ! On a vu un gros bout, un morceau de casier, des sacs plastiques... On doit être dans le coin à poubelles!
Tanaïs : En ce moment, nous voyons beaucoup de physalies. Ce sont des méduses transparentes et violettes, qui ont comme une "voile" et se déplacent avec le vent. Elles sont droles mais comme elles sont urticantes et qu'il y en a énormément, on ne peut pas laisser trainer nos pieds dans l'eau ni se baigner
(et de toutes façons, l'eau est descendue à moins de 20°)
POS : 34°16N 46°45W à 13h UTC
Le 16 juin
POS : 29°41N 49°41W
Météo pénible et qui joue avec nos nerfs. Pas de concordance entre grib ou météo du routeur et la réalité... A la place d'avoir un vent stable de 13 nds, nous avons de la pétole ou des grains jusqu'à 25 nds (toute la nuit en plus!), et le tout au près !
On passe notre temps à envoyer et à enlever de la toile...
C'est fatiguant !
Sinon, on a ressorti tout un tas d'objets inutilisés depuis des mois :
pantalons, marinieres, vestes de quart, chaussures, duvet, et même...
chaussettes!
Heureusement, on se souvient bien de comment enfiler tout ça, fermer, scratcher... Ca fait vraiment bizarre!
13 juin 2020:
POS : 25°20 et 52°27 à 14H45 UTC
Tanaïs : dans le sac à surprises, on a eu un super jeu de cartes sur la science et ça nous occupe bien parce qu'il pleut !
Philéas : on a perdu un leurre et on n'a toujours pas péché!
Pas mal de grains depuis 2 jours et donc vent irrégulier en force et en
direction : pas très agréable et beaucoup de manoeuvres à faire... Alors on
simplifie et on navigue sous génois seul tant qu'on ne fait pas du près. On a
une bonne vitesse et on fait de nouveau plus de 100 milles sur 24h. On a du
courant face ou de travers, au contraire de l'aller où il nous aidait à hauteur
de 0,5 noeuds.
On a terminé nos succulentes mangues sauvages de Martinique : elles vont nous
manquer! On va passer aux compotes et fruits en boite...
On a complétement perdu la notion du temps, on passe notre temps à surveiller
les nuages et la surface de l'eau, à régler le génois, à gérer le quotidien et à
dormir. Quand on a le temps, on bouquine : les enfants beaucoup plus que nous
bien évidemment !
Le 10 juin
Pas de vent, mer plate, grand soleil, pas de doute, l'anticyclone est
Acores est bien en place ! Un peu trop d'ailleurs, car nous sommes dans la
pétole depuis dimanche midi... Ambiance complétement différente des premiers jours "remuants" !
Le bateau n'avance pas bien vite (entre 2 et 3,5 noeuds). Quand le vent descend, il est en général irrégulier, alors on a fait beaucoup d'heures de barre car Gaston (notre pilote électro-mécanique) ne gérait pas
terrible (il préfère le gros temps).
Lundi, on a même mis le moteur
pendant quelques heures car l'anémomètre indiquait ZERO pour la vitesse d vent (le routeur nous indiquait pourtant du vent de sud...)!
On a le temps de cuisiner, de bricoler, de dormir, de lire. On a retrouvé toutes nos petites habitudes de transat de l'aller.
Les gars ont même commencé une partie d'échec hier soir, mais comme ils commencent à progresser, ils n'ont pas eu le temps de la finir avant le diner !
Tanaïs: Quand il n'y a pas de vent et que le bateau n'avance pas beaucoup,
on descend par l'échelle de bain avec un harnais attaché au bateau, pour
se baigner. C'est vraiment bien ! L'eau est d'un bleu foncé magnifique. On
s'amuse bien !
Philéas : J'ai cousu une pochette pour un petit coquillage de Martinique.
Nous avons mis la ligne mais rien péché à part des sargasses!
Notre position à 12H UTC le 10 : 21°15N 56°58W (16h en metrop' et 10h en
Martinique)
A bientot !
Dimanche 7 juin 9h30 :
Après 48h de navigation casse-pied (houle et vents irréguliers, voir vent
un peu fort), la mer s'est calmée et même si on est toujours au près,
c'est confortable ! Manua file à une moyenne entre 4,5 et 5 noeuds.
L'Amiral et la Capitaine commence à bien se régler au niveau des quarts :
personne n'a vraiment dormi la première nuit, il a fallu récupérer !
Maintenant, c'est bon ! Chacun reprend ses habitudes...
Philéas : chaque matin, je fais un point sur la carte "papier". Pour le
moment, on va vers le nord-est. Je suis content de faire la transat!
Hier, on a pris une douche eau de mer-pulvé : on se lave avec un seau
d'eau de mer, et on se rince avec un pulvérisateur de jardin (1 litre
d'eau douce à 4)
TanaÏs : Avant la douche, j'avais l'impression de peser une tonne parce
qu'on a pris plein de vagues! Après, je me sentais légère comme une plume
!
Notre position dimanche à 9h30 (Martinique) ou 15h30 (métropole) : 18°45N
59°07W
LE GRAND DÉPART LE 4 JUIN À 16H!
Nous rentrons en métropole en passant par les Acores, même si pour le moment, nous savons que nous n’aurons pas le droit de mettre le pied à terre là-bas.
Pourquoi on fait la transat retour ?
Premièrement, parce qu’on n’a pas assez d’argent pour payer le cargo et les billets d’avion. Deuxièmement, parce qu’on n’a pas non plus assez d’argent pour le laisser en Martinique ou autre part. Troisièmement, parce qu’on a envie de la faire !
Comment on s’organise ?
Nous avons fait le choix de partir avec un autre bateau et un routeur. Le routeur est une personne qui est à terre et spécialiste de la météo. Il va nous aider à choisir la bonne route. Nous avons aussi un téléphone satellite (Iridium). C’est un téléphone qui ressemble à un talkie walkie avec des touches de téléphone fixe. Le téléphone satellite fonctionne en direct avec les satellites qui tournent autour de la Terre, sans passer par des antennes terrestres (ce qui est le cas pour des téléphones portables). Maman va essayer de faire le sac à surprises : c’est un sac dans lequel Maman va mettre chaque jour une surprise (jeu de société, livre ou magazine, gourmandise,…).
L’avitaillement
L’avitaillement, c’est le plein de courses. C’est le rangement total du bateau, des courses en continu et des allers retours en annexe. Maintenant qu’on a dévalisé Leader Price, Simply Market, Carrefour et le marché du Marin, les paniers à fruits sont remplis à ras bord, tout comme les fonds et les placards. Nous avons vu le bateau s’enfoncer dans l’eau… A l’aller, c’était pareil !
La pharmacie
On a une boite pour les petits bobos et le mal de mer, qui reste à portée de main. Il y a aussi 4 sacs étanches avec toutes sortes de médicaments, des fiches plastifiées pour savoir où se trouve chaque médicament et quoi dire à la VHF ou au téléphone en cas de problème médical. Le CCMM (service spécialisé pour les secours médicaux en mer qui se trouve en France) a une copie de la liste des médicaments à bord pour pouvoir mieux nous aider.
La préparation technique du bateau
Papa a réglé tous les petits problèmes qui étaient arrivés lors de la transat aller. Il est monté au mat pour vérifier la girouette et le gréement. On a fait réglé le mat, avec les nouvelles pièces qui sont arrivées de France avec du retard… Il a aussi fait la vidange du moteur, changé des cables (qui relie la barre au safran), changé la pompe de toilette, nettoyé la coque, etc.
Ce que je pense de la transat
Je pense que faire la transat a plein de points positifs. C’est écologique car on ne prend pas l’avion. Par contre, on a plein d’emballages : on est habitué à acheter sur le marché en local et limitons habituellement les emballages alors que là, nous avons acheté beaucoup de nourriture en grande surface (conserves, aliments sous vides, etc…). Nous avons fait quelques bocaux mais cela gaspille du gaz et ils sont très lourds.
On pourra voir des baleines, des dauphins, des oiseaux, des poissons volants (peut-être !).
On pourra pécher des dorades coryphènes et des thons. C’est très bon, surtout quand Maman les fait panées.
A la fin de la transat aller, il y avait beaucoup de grosses vagues dont une qui nous a bien trempée, mais c’était marrant !
Le problème, c’est qu’au bout d’un moment, on en a marre du paysage : on ne voit que du bleu, du blanc et du jaune (la mer, le ciel, les étoiles et le soleil).
Je n’ai pas envie de quitter la Martinique, car c’est une très très belle île. Mais je pourrais bientôt revoir mes copines en France métropolitaine.
Tanaïs et Philéas