Martin lutte contre le courant. Mais le vent n'y est pas, un bord nous ramène à Tyrell Bay (Carriacou), tandis que l'autre ne nous propose même pas Grenade... La Colombie peut être? Mais nous, nous voulons aller à White Island, cette magnifique petite île déserte au sud de Carriacou. Une petite heure de moteur s'impose, je n'aime pas ça. Arriver proprement dans un bel endroit enrichit notre plaisir de voyager. Mon dernier plein de gas oil remonte à un an, à trois jours près. Je suis parti, pour la Longue Route 2018, de Caiscaïs (Portugal), le 15 août 2018 avec 200 litres de carburant. Entre temps, je suis descendu dans le sud de l'Afrique, passé Bonne Espérance, rentré sur Cape Town, remonté en Martinique, navigué plusieurs mois entre les Saintes et Grenade, et nos réservoirs sont encore aux trois quarts plein. La bruyante mécanique ne sert que pour les manœuvres de mouillage quand celui-ci est encombré. Le rapport kilométres/carburant est intéressant.
Martin ''pédale'', il n'a toujours pas récupéré son hélice tripale. La petite bipale installée pour la Longue Route fait moins de traînée en naviguant à la voile, mais n'est pas très propulsive... On se traîne.
Cette histoire d'énergie fossile me tracasse. Nous consommons aussi pas mal de gaz, au moins comme tout le monde j'imagine, et je pense assez souvent au réchaud à alcool, que je crois moins dangereux et plus écologique. Il me semble que l'on peut aisément trouver ce combustible un peu partout, et, à mon sens, il n'est pas dangereux à stocker. Nous allons sûrement ''tenter le coup''. Un petit geste de colibri de plus pour le bateau ''poisson clown'' qui sera un peu plus ''propre'', un peu plus discret... écologiquement parlant, bien sûr.
Manu M le 11août 2019