Des vieux réacteurs des années 3000 décorent l'endroit, quelques vieilleries du genre microcentrales nucléaires monstrueuses, jusqu'à deux kilos quelquefois, pour à peine quelques milliers de gigawatts, sont exposées là pour nous rappeller qu'avant on savait se débrouiller avec pratiquement rien. Bref, le typique décor de ces endroits que l'on rencontre dans toutes les cybermarinas de la galaxie.
La serveuse s'approche de moi et me demande ce qu'il me plairait de consommer. C'est une androïde. Comme toutes les androïde, elle est somptueusement belle et parle toutes les langues de la galaxie. Quand on s'adresse à elle en français ou en italien, sur sa poitrine s'éclaire un petit badge lumineux sur lequel on peut lire, écrit en rouge et dans les deux langues: ''Te fatigue pas mon pote, je suis un robot''. Je passe la commande. Des gars se racontent à coté de moi:
" Une tempête solaire que je te dis pas!.. Des ondes monstrueuses''.
Puis, à la barmaid : ''Josette, un cosmoricard et une cybière Espace!''
Plus loin, toujours au bar, on parle anglais. J'écoute un peu... Il est toujours question de ces accords impossibles que les ressortissants de ce pays essaient encore de négocier afin de sortir de l'Union Galactique... Une vieille histoire...
Juste derriere moi, deux voilonautes discutent : "Salut Jean-Pierre, t'as pas les dernières cartes CM STELAR 93? Parce que j'ai pas la passe sud des anneaux de Saturne, et il paraît qu'il y a deux ou trois astéroïdes vicelards au milieu. Déja la dèrnière fois avec Solange, on s'est fait peur, sur Rigel, avec le magnétovortex du cap Srgulb''.
Flapflap flap!!!... Un poisson volant atterrit sur le pont. Je me réveille, je le remets à l'eau ... Tout va bien... Nous sommes en 2019... Et je suis toujours sur la planète Terre.
MANU M le 25/05/2019